Les carnets d’écriture

Un carnet d’écriture, qu’il soit dématérialisé ou non, reste un outil que beaucoup d’auteurs utilisent afin de noter leurs idées les plus diverses et en garder une trace. H.P. Lovecraf accordait beaucoup d’importances à ces carnets d’écriture et y notait aussi bien des prompts pour ses histoires que des recherches sur des éléments d’épouvante. Dans cet article, je vais essayer de tirer les avantages et les inconvénients des carnets papiers, puis vous proposer des outils numériques avant de vous présenter mes propres carnets d’écrivain.

Les avantages

  • Garder une trace écrite : en effet, grâce à un carnet papier, vous n’aurez pas la peur de l’effacement impromptu de vos données par une mauvaise manipulation sur votre clavier. Vos idées, vos notes sont en sécurité sur le papier et si vous avez une mémoire visuelle qui fonctionne avec l’écriture, vous vous en souviendrez plus facilement en l’écrivant qu’en la tapant.
  • Ne pas avoir quarante six fenêtres d’ouvertes sur votre ordinateur : documents textes divers et variés, sites internets pour vous aider à écrire, votre boîte mail, vos réseaux sociaux, vos logiciels pour la musique ou encore, la télévision, de nombreuses fenêtres sont ouvertes afin de vous déconcentrer dans votre activité d’écriture. Bien que les carnets ne vont pas vous empêcher d’aller sur Pinterest ou n’importe quel autre site addictif, ils vont avoir comme but d’éviter que vous ne passiez d’une fenêtre à une autre pour retrouver vos informations. En fait, vous aurez juste à poser votre carnet à côté de vous et quitter du regard l’écran devant vous pour le feuilleter. C’est beau, n’est-ce pas ? D’ailleurs, si vous ne souhaitez pas être dérangé par toute activité intermédiaire, des plugins pour vos navigateurs existent ainsi que des logiciels de traitement de texte différents, comme Focus Writer qui va vous mettre votre fenêtre en pleine écran, vous dissuadant de la quitter.
  • Classer ses informations : avoir un carnet par discipline peut vous permettre de classer plus facilement vos informations pour retrouver tout en deux temps trois mouvements. Par exemple, si vous avez un carnet avec toutes vos fiches personnages, vous n’aurez pas à rechercher où se trouve les informations dont vous avez besoin. Tout sera au même endroit. De plus, vous pouvez disposer de petits post-it comme marques pages pour pouvoir retrouver facilement ce que vous chercher.
  • La customisation : vous vous sentez l’âme d’un artiste ou si vous avez des stickers à coller ou si vous avez envie de tester un nouveau DIY que vous venez de voir ? Un carnet peut vous permettre de créer manuellement un joli support pour votre activité d’écrivain ! Et en plus d’être fier de votre travail, vous aurez envie de l’utiliser !

Les inconvénients

  • La place : les carnets, c’est joli, c’est customisé, mais ça prend de la place. Il suffit que votre appartement ou votre chambre ou votre bureau ne vous offre pas la place nécessaire pour des étagères de toutes sortes, vous serez vite bloquer par les carnets, qu’ils soient petits ou grands. C’est comme tout, il faut bien les ranger quelque part et parfois, et bien, on ne peut tout simplement pas.
  • Ce n’est pas toujours transportable : Si vous avez plusieurs carnets, cela prendra de la place dans votre sac ou le rendra lourd, qu’ils soient petits ou grand. Bien sûr, vous n’êtes pas obligé de tous les transporter non plus, parfois un seul suffit, mais parfois, on ne sait jamais de quoi on va réellement avoir besoin quand on écrit !
  • Avoir un carnet, c’est bien. Le remplir, c’est mieux ! Mais ce que l’on met dedans, cela peut devenir une activité plutôt chronophage qui ne nous plaît pas forcément. Alors, on remplace tout ça, peu à peu, par des post-it qui vont trainer des jours durant sur notre bureau et qu’on finira par perdre ou des notes en vrac sur un document texte. J’exagère à peine, cela m’est arrivé, et maintenant, je tente vraiment de prendre le temps de remplir mes carnets des informations essentielles pour l’avancement de mes romans. Mais je conçois que cette activité prends du temps que l’on a pas forcément.
  • Une organisation pas toujours très pratique : en effet, si vous n’utilisez qu’un seul carnet et que vous voulez le diviser en plusieurs partie, cela peut s’avérer difficile. Dans le cas d’un carnet sans pages amovibles, il peut-être compliqué d’ajouter des sections sans savoir la place que va nous prendre l’une d’elle. On peut alors opter pour différents carnets, mais ce n’est pas toujours pratique d’avoir plusieurs carnets pour nos romans. Mais là, cela dépend de l’organisation de chacun, bien sûr : vous pouvez tout aussi bien utilisé un carnet pour un roman comme plusieurs carnets pour tous vos romans. Il faut réfléchir à ce que l’on préfère, pour ne pas se lancer tête baissé.

Des outils numériques

Les carnets sont souvent des outils papier, mais ils peuvent se transformer en outils numériques très facilement grâce à quelques applications !
  • Evernote : Marièke Poulat ne pourra qu’être d’accord avec moi pour dire qu’Evernote est une excellente application, parfaite pour la prise de note et même la rédaction (j’écris cet article sur Evernote actuellement !) Il peut être utilisé pour les cours ou pour vos romans, vos blogs, ou toute activité qui requiert de garder en mémoire des éléments, de noter des idées. Ces idées, vous les intégrer dans une note, elle-même pouvant être associée à un carnet de note et à des étiquettes (des mots clés). Les gros point forts de l’application, c’est qu’elle est gratuite, n’a pas besoin de connexion internet pour fonctionner (sauf pour la synchronisation, mais il suffit de se reconnecter pour que cela se fasse automatiquement) et avec un design très épuré ce qui permet une utilisation très simple et intuitive. Vous pouvez stocker des millions d’idées, des photos, faire des croquis également sur votre téléphone ou votre tablette, enregistrer des éléments sur Internet en faisant directement des captures d’écran. C’est un outil polyvalent et performant pour vos prises de notes de toutes sortes.
  • Trello : Comme Evernote, Trello peut s’utiliser sur téléphone, ordinateur et navigateur web. Il fonctionne sous forme de listes dans lesquelles nous classons des cartes auxquelles on peut attribuer des étiquettes, des visuels, ect. Si vous travaillez sur plusieurs projets simultanément, vous pouvez créer plusieurs tableaux dans lesquels vous entrer vos listes d’idées, vos fiches personnages, les choses à écrire, vos objectifs, bref tout ce qui vous sera utile pour avancer dans vos romans. Je trouve l’application un peu instable sur mon ordinateur, elle a besoin d’être rechargée de temps en temps, mais elle reste très pratique et performante pour classer des idées.
  • Traitement de texte : Indémodable, le simple traitement de texte reste un outil très fiable pour noter vos idées. Vous pouvez créer des tableaux, des dessins, mettre en page comme vous le souhaitez pour noter ce que vous voulez. Sur vos ordinateur, c’est simple de créer des dossiers de dossiers avec pleins de fichiers différents. Néanmoins, impossible de retrouver ces fichiers si vous ne les enregistrez pas dans un cloud, sur un serveur externe comme Google Drive ou Dropbox où vous pourrez retrouver tous vos documents directement sur tous vos supports.
  • Une multitudes d’applications : Google Keep, One note et autres bloc note sont disponibles sur vos ordinateurs ou téléphone, testez- voyez laquelle est la meilleure pour vous et gardez tout à portée de main ! Un petit conseil : n’hésitez vraiment pas à utiliser les cloud en ligne pour effectuer vos sauvegardes ou acheter un disque dur externe car un soucis d’ordinateur, ça arrive plus régulièrement qu’on ne le pense.

Mes carnets papiers et numériques

  • Carnet d’écriture : là dedans, je note énormément de choses, non classée, comme des idées, des extraits de scènes, des arbres généalogiques, des idées pour des évolutions de personnages, des brouillons de plan, vraiment tout en vrac. Je colle même mes post-it avec des idées quand j’ai pas envie de les recopier, ce qui me permet de les garder à disposition. C’est un beau bazar dedans, mais je l’aime beaucoup et je l’emmène souvent avec moi. Mon premier était “John Keats” et j’ai entamé mon second, “Antoine de Saint-Exupéry”, tous deux faisant parti de la gamme grand format de PaperBlanks. Ils sont un peu chers, mais ils sont sublimes.
  • Journal d’écriture : Celui là, il me sert à noter mon avancement dans mes projets et mes sessions d’écriture. J’essaye de faire régulièrement des bilans de mes projets, environ tous les 3 à 4 mois, afin de connaître mon avancement et pouvoir me dire exactement comment j’ai avancé. J’en parle dans l’article “Rester régulier dans l’écriture“. Mon carnet est celui sorti par Disney pour Les Descendants.
  • Carnet de personnages : J’ai également un carnet spécial pour mes fiches de personnages, mélangeant ainsi mes différents romans pour retrouver tout au même endroit. Je préfère, c’est plus facile pour moi. Le carnet que j’utilise est un Paperblanks, le “William Blake”, en petit format (et c’était mon premier carnet d’ailleurs !)
  • Carnet de lieux : Il est pas très plein ce carnet, mais c’est là que je mets des informations sur les lieux de mes romans, tous confondus encore. J’ai fais des scannes de mes cartes et je les ai collé dedans (oui, oui !), histoire de ne pas avoir à emmener mon dossier. Cela fait partis des carnets que je dois continuer de faire, car il manque des éléments. C’est également un Paperblanks, petit format.
  • Mes carnets Evernote : J’ai de nombreux carnets sur cette application, mais je vais rester que sur l’écriture. J’en ai donc un spécial pour les fanfictions dans lesquels j’écris mes notes sur des idées de fanfictions et de petits OS que j’ai envie d’écrire. Ensuite, j’ai les idées d’histoires, là je mets des prompts d’histoires que je pourrais écrire plus tard avant de les oublier et je note également des idées internes aux histoires. En fait, j’ai le carnet de prompts et j’en ai un autre dans lequel j’entre des prénoms de personnages, des créatures que je pourrais développer, des décors auxquels j’ai pensé et que je voudrais insérer dans un roman, des titres aussi, des phrases qui m’inspirent. Et enfin, j’ai des carnets spéciaux pour chacun de mes romans où je note mes résumés, où je note mon casting, où je prépare parfois les présentation du roman pour le présenter sur certains sites/blogs.
Comme vous le voyez, un écrivain peut avoir pleins ou qu’un seul carnet, selon son organisation. J’en ai un certains nombre, autant numérique que papier, et cela m’aide énormément afin d’écrire et d’avancer dans mes romans. Je sais que certains auteurs n’utilisent aucun carnets, ne notent que très peu leurs idées car ils ont la capacité de les garder en tête. Moi, j’en suis totalement incapable, je suis obligée de tout noter pour être sûre d’avoir tout en tête, d’où mes nombreux carnets.
Sources :

This Post Has 4 Comments

  1. Melgane

    Au contraire de toi je note peu et je centralise tout à un seul endroit. J’ai tout dans la tête, les paradigmes, la fin… je ne note que les choses qui ne sont pas amenées à changer (les plans des maisons, les écarts d’âge entre personnages, les arbres généalogiques, ce genre de choses). Tout le reste c’est dans la tête, mes inspirations (je pioche beaucoup dans des cultures du passé), etc. j’ai besoin de les avoir dans la tête pour pouvoir toujours y penser et si je les écris j’ai l’impression que c’est fini et que je n’ai plus le droit de le faire évoluer. Et puis tout noter ça fixe aussi les mauvaises idées qui, si on les laisse dans notre tête, finiront par partir d’elles-mêmes, chassées par les bonnes.

  2. Alwine

    Salut ! J’ai découvert ton blog par hasard et cet article me plaît bien.

    Comme toi, j’ai tendance à me disperser dans les carnets papier (un par longue histoire + un avec des conseils d’écriture sans parler de toutes les feuilles volantes sur lesquelles je note des corrections à faire, des nouvelles idées ou des crayonnés de personnages ni toutes mes notes dans Scrivener ou LibreOffice).

    Cela dit, je n’ai pas de carnet de lieux ou de personnages, je fais ça bien plus à l’arrache que toi ^^ J’ai simplement une liste de prénoms/pseudos et de noms de lieux que je met à jour dès que j’en vois un intéressant autour de moi (ou quand je visite un cimetière, je trouve ça sympa de pouvoir faire “revivre” les morts dans mes histoires). Pour le reste, c’est mon imagination qui fait le travail.

    Merci pour cet article intéressant 🙂

    1. Elodye H. Fredwell

      Merci beaucoup pour ta réponse et ta lecture ! Je me sens moins seule avec toutes mes notes éparpillées, ahah ! Au plaisir 🙂

  3. Nicolas Kempf

    Merci pour la référence, cela me fait très plaisir !

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