Avec un mois de retard (je m’en excuse, je me suis laissée dépasser par les événements) me revoici avec l’article tant attendu concernant la fanfiction ! Vous avez été complètement fous sur ce questionnaire : 88 réponses ! Merci à tous de partager, de prendre le temps de répondre, vous n’imaginez pas à quel point ça m’aide et ça me fait plaisir ! Je vous préviens, cet article est assez long, vous avez fait des pavés dans vos réponses, merci encore pour ça !
Reprenons depuis le début. La fanfiction est une dénomination que nous donnons à une histoire écrite sur un univers déjà existant, qui n’a pas été inventée par l’auteur de ladite histoire, mais par un autre auteur : un fan. Il en existe des centaines voire des milliers sur divers fandoms, univers. Le site fanfiction.net, notamment, en recense plus de 4 millions en 2011 – nous ne pouvons qu’imaginer que ces chiffres ne font que grimper. Bien que la plupart des créateurs et auteurs acceptent ce genre de textes sur leur propre univers, il en existe pourtant qui sont catégoriquement contre l’écriture de fanfiction.
Dans cet article, nous allons essayer de comprendre les pour et les contre la fanfiction et d’analyser un peu tout ça afin de savoir si, finalement, la fanfiction est un remède ou un poison pour l’auteur qui en écrit.
L’opinion générale autour de la fanfiction
Dans ma première question, je vous ai demandé de me donner votre opinion concernant la fanfiction. Sur 78 réponses, plus de 50 évoquent avoir une opinion positive. D’autres sont mitigés et d’autres ont plutôt un avis négatif.
Rappelons tout de même en passant que la fanfiction n’est pas officiellement légale. Par la loi, elle est considérée comme plagiat puisque son auteur reprend des éléments d’histoires ayant déjà été écrites et donc, qui sont soumises aux droits d’auteur. Pour en savoir plus sur tout ça, je vous conseille le très bon site Etudes Fanfiction qui a toute une section dédiée à la fanfiction et la loi ainsi que sur cet article : la fanfiction est-elle légale en France ?
Beaucoup de participants évoquent le fait que la fanfiction “permet aux auteurs de commencer et de se découvrir une passion”, “de se lancer, de commencer à tâter du clavier et à mettre en scène des personnages dans une situation”. C’est un genre très “enrichissant car ça demande de s’approprier un univers (ce qui n’est pas rien) pour ensuite explorer, approfondir d’autres possibles” en exploitant “d’autres facettes de l’histoire que l’auteur avait laissé de côté et également satisfaire les lecteurs qui ont pu être frustrés par certains aspects du livre originel, comme avec la mort d’un personnage par exemple.” Mon avis rejoint ceux-là car, comme le souligne une autrice de fanfiction, “c’est un bon entraînement pour se mettre à l’écriture”. “Dans l’univers des fanfictions, on trouve de TOUT. Mais vraiment. C’est beaucoup moins cloisonné, dans le sens où les auteurs se sentent souvent libres d’écrire vraiment ce qu’ils veulent : personne ne leur dira “ça, ce n’est pas publiable, ton idée ne marchera pas”. Après, je ne dis pas que tout est bon, mais j’ai vraiment l’impression que le monde de la fanfic laisse davantage de liberté dans l’expression de la créativité des auteurs qui la pratiquent”.
Pour d’autres, la fanfiction est également un moyen “de rencontrer des personnages qui aiment les mêmes choses que nous” et d’engager des débats autour de telle ou telle situation dans l’histoire originelle.
Pour ceux dont l’avis est mitigé, une partie concerne cette première expérience d’écriture enrichissante, mais est ternie par la qualité des récits : des histoires “pas assez originales” voire “décevantes” dans la manière dont l’histoire est abordée ou même dans l’écriture parfois pauvre de ce genre d’exercice. La fanfiction est vue par certains auteurs comme un exercice sans prise de tête et donc, moins de réflexion au niveau du fond et de la forme. Cela peut être considéré comme dangereux et complexe : “à tout moment, on peut faire un faux pas et, du coup, “ruiner” en quelque sorte l’univers original.”
Pour ceux dont l’avis est assez négatif, c’est généralement en raison de ce plagiat déguisé. “Je pense que c’est un exercice périlleux, qui risque bien souvent de galvauder la vision de l’auteur de l’œuvre de base. Nous avons tous des influences diverses, nous sommes inspirés par certain univers, mais de là à réutiliser les personnages de quelqu’un d’autre à son propre compte, c’est un pas délicat à franchir.” Certaines personnes ont “beaucoup de mal à lire une œuvre dérivée, car pour [elles] un univers c’est la vision d’un auteur.” Elles peuvent également n’être “pas à l’aise également avec l’aspect « non officiel » des fanfictions.”
Les avis divergent, mais les arguments de chaque parti sont relativement souvent les mêmes. Pour ma part, je suis pour la fanfiction si elle n’a aucun but commercial. Je ne comprendrais pas un auteur qui souhaite gagner de l’argent sur une fanfiction qu’il n’a pas adapté pour se détacher de l’univers originel. Par exemple, si 50 nuances de Grey était restée une fanfiction Twilight comme elle l’était à l’origine, je n’aurais pas trouvé cela normal même si cela se passe dans un Univers Alternatif (AU en anglais). Et concernant la difficulté de l’exercice, tout dépend de la complexité que l’on donne à notre fanfiction. Si nous prenons Ludo Mentis Aciem, par exemple, une longue fanfiction Harry Potter écrite par Ielenna, je pense qu’elle est aussi complexe qu’un roman sur beaucoup d’aspects puisque l’autrice a pris le temps d’étendre l’univers de J.K. Rowling en utilisant plein de nouveaux personnages et d’intrigues.
Écrire de la fanfiction
La partie suivante du questionnaire concernant l’écriture de fanfictions. Sur 88 réponses, 50 ont répondu écrire de la fanfiction.
Mais qu’est-ce qu’apporte la fanfiction par rapport à l’écriture d’une fiction originale ?
- Ça donne une base à un projet, ce qui est pratique quand on a une idée mais qu’on ne sait pas trop comment commencer.
- Ça permet d’être sûr d’avoir un public.
- Pouvoir écrire en s’inspirant, mais travailler les personnages à notre propre sauce tout en respectant leur personnalité.
- Débuter un roman avec un univers existant pour s’en détacher après.
- Un certain confort. Comme l’univers est déjà créé, on peut se concentrer sur certaines choses spécifiques comme la psychologie des personnages, développer les relations entre eux ou écrire des textes beaucoup plus court, mais qui explorent des côtés non explorés dans le roman.
- C’est un exercice différent et enrichissant.
- Continuer de faire vivre un univers qui nous marque profondément
- Pour des fanfictions sur des oeuvres cinématographiques, cela permet d’avoir ces histoires en format livre.
- Développer des personnages mis de côté dans l’histoire d’origine et ajouter ses propres personnages pour les faire interagir.
- Une certaine liberté et du challenge : un très bon entraînement d’écriture qui force la réflexion si on souhaite respecter le canon.
- Juste écrire sans créer de personnages ou d’univers.
- Partager une passion et pouvoir rencontrer des personnes qui ont les mêmes centres d’intérêts que nous.
- Créer de nouveaux personnages pour voir comment ils évoluent dans un univers existant.
- Écrire sans faire bosser trop l’imagination, sans prise de tête.
- Apprendre à développer ses idées et les mettre en scène correctement.
- Permettre à des lecteurs de découvrir la plume de l’auteur en lisant ses histoires dans un univers qui leur plaît et de le suivre ensuite dans ses publications originales.
- S’entraîner à mettre un terme à une histoire : on se sent capable de finir les choses après cela.
- Progresser dans l’écriture : améliorer son style, la façon de concevoir ses personnages et intrigues, explorer des possibilités d’intrigues avec des personnages avec lesquels l’affect est différent que ceux que nous créons. On peut ainsi travailler ses points faibles, des mécanismes d’écriture, s’essayer à des genres dans lesquels on est moins à l’aise.
Pour les auteurs qui se sont essayé à ce genre, cela apporte donc énormément de choses et en général, cela aide beaucoup à appréhender l’écriture. Je terminerai cette partie par un témoignage qui résume très bien tous ces points : “La fanfiction sert à développer des personnages qu’on aime, qui ne nous appartiennent pas mais qu’on connaît et apprécie. Ecrire sur un univers ou des personnages permet d’explorer de nouveaux angles de l’histoire, de développer des passages vides, mal exploités, qui nous ont frustrés. Il ne s’agit pas d’écrire “notre” histoire mais bien de développer, d’explorer une histoire, un monde auquel on est attaché. Ca permet de jouer avec les relations entre personnages, d’explorer leur psychologie, de comprendre leurs réactions. Finalement, je pense qu’écrire des fanfictions permet de comprendre les mécanismes de construction et de structure d’une histoire pour peut-être, si on en a envie, finir par en écrire une qui nous appartient entièrement.”
Ne pas écrire de fanfiction
Parmi les personnes n’écrivant pas de fanfictions, 59.6% ont déjà été tenté d’en écrire. Un des arguments principal concerne la réappropriation d’un univers déjà existant. Les auteurs n’ont pas “envie de dénaturer l’œuvre qui [les] inspire”, la “saccager” ou n’arrivent pas à écrire en raison “des limites de l’exercice.”
D’autres préfèrent passer à autre chose : “J’en ai écris pendant des années lorsque j’étais ados. Maintenant je n’en écris plus. A mes yeux ce n’est qu’une étape et la fanfiction qui doit, selon moi, respecter soit les codes d’un univers déjà crée, soit les personnages qu’on utilise, est une contrainte qui coupe ma créativité au bout d’un moment. J’ai envie de pouvoir imaginer, façonner mes personnages… comme j’ai envie qu’ils soient. Pas parce qu’ils faut qu’ils respectent tel ou tel trait de caractère, tel ou tel détail physique. Tout comme mon univers. J’adore certains univers fictif mais je veux pouvoir jouer et écrire selon mes propres codes, mes propres règles. Pour prendre un exemple, si j’écris une histoire se passant à Poudlard ou dans la Terre du Milieu, je ne peux pas faire tout et n’importe quoi. Je dois respecter certains codes, certaines contraintes. Or si l’univers sort totalement et uniquement de mon imagination je peux en faire ce que je peux. Et c’est pour ça que je préfère écrire mes propres fictions. “ Certains ne sont pas juste “pas à l’aise de travailler avec le monde des autres” ou encore, ne voient “pas l’intérêt d’utilisation un monde créé par quelqu’un d’autre plutôt que de créer le sien.”
Certains participants ont également abordés le fait que la fanfiction n’est pas légale car “il serait impossible de publier” ou encore que ça s’apparente à du plagiat. “De plus je pense que les retours des lecteurs ne sont pas toujours objectifs, car influencés par l’univers qu’ils connaissent déjà et apprécient, ce qui n’est pas très gratifiant en ce qui me concerne. C’est comme si quelqu’un avait fait tout le travail avant vous, et que vous en profitiez.”
J’ai également pu remarqué que certains auteurs affirment ne pas avoir le talent, les compétences, ne pas avoir assez d’imagination ou ne pas être de bons écrivains pour reprendre un univers déjà existant et écrire dessus. A vous, très chers collègues, je vous direz que ces paroles négatives se transforment en croyances limitantes et vous empêchent de développer tout votre potentiel. Comme je l’abordais précédemment, le niveau de difficulté afin d’écrire une fanfiction est fixé par vous-même. Vous pouvez tout aussi bien écrire quelque chose de complexe comme une intrigue simple. Le plus important, c’est d’écrire ce qui vous plaît.
Et qu’en est-il de la lecture de fanfictions ?
La fanfiction est lu autant par ceux qui n’en écrivent pas que par ceux qui en écrivent !
Ici, il y a une forte préférence pour se “projeter dans la plume de quelqu’un d’autre qui a eu le courage de s’approprier les personnages d’un auteur ou s’imaginer une vie fictive à des personnes existantes.” Certains aiment tomber “sur des histoires sur des fandoms qui [leur] plaisent et [ils] sont curieux de voir la vision qu’en ont les auteurs” * quand d’autres affirment qu’ils préfèrent lire les idées des autres que leurs propres idées.
Pour quelques participants, c’est lier deux passions : le fandom et la lecture. Ils aiment lire et encore plus quand c’est pour étendre un univers qu’ils apprécient. “J’adore m’évader dans les écrits des autres, voir que je ne suis pas seule dans mon monde. La lecture n’est pas juste une distraction pour moi c’est comme voyager sans bouger.”
Les lecteurs de fanfictions et leurs auteurs sont donc intimement liés et s’entraident afin de construire une communauté unie autour de leurs univers favoris. Et finalement, n’est-ce pas ça le plus important ?
Les univers sur lesquels les auteurs écrivent
Pour cette avant-dernière partie, je vais lister les différents univers réappropriés par les auteurs de fanfictions. N’hésitez pas à me dire dans les commentaires sur lesquels vous écrivez et pourquoi.
- Harry Potter : “je souhaite continuer à faire vivre et évoluer cet univers malgré l’épilogue du 7eme tome.”
- Pokemon
- La franchise Avengers et leurs héros
- Alice in Wonderland (vers. Tim Burton). “En vrai c’est ma première fanfiction donc je ne pourrais pas dire pourquoi c’est ma préféré. Je dirais que l’univers d’Alice est tellement vaste qu’il n’est pas difficile de créer de nouvelle aventure. Les possibilités sont infinies.”
- Narnia
- Hunger Games
- Amour sucré
- Supernatural
- Star Wars
- Les univers de Tolkien
- Final Fantasy 7 : “je n’ai jamais aimé la fin du jeu”.
- Dreamland, de Reno Lemaire : ”meilleur univers du monde, mais mauvais manga, faut rattraper le coup.”
- Twilight
- Fullmetal Alchemist : “je connaissais assez bien l’univers pour m’y sentir à l’aise.”
- “Catégorie Anime/Manga (Reborn et My Hero Academia en particulier), tout simplement parce que j’aime les animes depuis toute petite, c’est ce qui correspond le mieux à mon univers : (famille, drame, historique).”
- One Direction
Pour plusieurs participants, les univers sont choisi en fonction de l’envie et de ce que l’auteur regarde ou lit sur le moment. Ce que les auteurs aiment, c’est de pouvoir mêler les genres littéraires ou même, de réutiliser un univers très vaste pour se permettre d’aller plus loin que dans l’univers originel : “les univers qui ont du potentiel au niveau du background des lieux et des personnages parce que l’auteur n’a pas forcément cherché à les approfondir, et c’est là qu’un fanfictionneur peut rentrer en jeu !” “Sans donner d’univers précis, je préfère les univers mal exploités à la base. Si j’aime une oeuvre et que je trouve son univers, ses personnages parfaits dans l’oeuvre initiale, je n’aurais jamais envie d’écrire dessus. Par contre, dans un univers avec un bon potentiel mais où les relations entre personnages, leurs passés, leurs psychologies sont mal exploités, à peine survolés ou mentionnés, où reste sur notre faim, mais où l’attachement aux personnages en question a bien eu lieu, que leur potentiel est visible, cela va me donner envie d’écrire, de jouer avec eux, de les développer comme ils méritent de l’être.” Dans tous les cas, les auteurs de fanfictions vont naturellement vers des histoires que les “ont marqués”, “particulièrement plu”, “des mondes qui ont bercés [leur] enfance”.
Certains n’arrivent simplement pas à choisir et s’amusent à faire des crossovers : ils mélangent alors différents univers. Pour ma part, le crossover que je préfére est le SuperWhoLock qui mélange donc Supernatural, Doctor Who et Sherlock, trois séries télévisées bien différentes. C’est aussi un des fandoms qui regroupe le plus de fan au monde.
Que penser des auteurs qui refusent les fanfictions sur leur univers ?
Sur cette question, j’ai eu le droit à énormément de réponses, mais je vais présenter ici les plus pertinentes et intéressantes. Si vous souhaitez lire toutes les réponses, je les ai toutes regroupées dans un même fichier que vous pouvez consulter librement.
Certains auteurs refusent catégoriquement que leurs univers soient repris en fanfiction. C’est le cas de G.R.R Martin, l’auteur de la saga Le Trône de Fer, de Nora Robert (Lieutenant Eve Dallas) ou encore de Robin Hobb (Le royaume des anciens) et Terry Goodkind (L’épée de vérité).
Pour ceux-là, le refus de la fanfiction découle d’un abus de fans par rapport à leurs oeuvres, mais également à l’aspect illégal en terme de violation des droits d’auteurs.
Pour la plupart des auteurs et lecteurs interrogés par mon questionnaire, ils trouvent cela “dommage car les fanfictions donnent la parole aux fans, cela permet, contrairement à ce qu’on peut penser, une vraie création. Parfois cela peut apporter un regard nouveau sur l’oeuvre/la personne fanfictionnée et cela permet de créer du lien et des échanges dans la communauté de fans”. “Je trouve que le plus intéressant en tant qu’auteur c’est de voir la façon dont les lecteurs se l’approprient et continuent à faire vivre l’univers indépendamment des contraintes du déroulé du scénario.”
L’autre moitié, néanmoins, comprennent ce choix et l’acceptent en raison “du manque de respect” de certains auteurs de fanfiction qui “dénaturent trop l’univers originel ou les personnages. D’autres sont seulement là pour “assouvir” un “désir sexuel”. De plus, certains fandoms sont constitués de jeunes enfants, et ces derniers pourraient être choqués par des propos s’ils tombent par hasard dessus.” “Ils ont le droit” : “s’ils ne veulent pas que les gens fassent des fanfictions, c’est parfaitement leur droit puisque, d’une point de vue légale, il est interdit de faire des fanfictions.” “Il s’agit avant tout d’amoureux de leurs propres créations ; les voir prendre des directions qu’ils ne contrôlent pas peut les effrayer, comme l’on a peur de laisser son enfant sortir seul en soirée pour la première fois…” “Je trouve ça vraiment triste de ne pas laisser les fans se réapproprier l’univers. L’auteur devrait être flatté justement que son univers ait tant plu que des personnes veuillent le développer encore et encore. Je sais que si un jour mes histoires sont publiées, j’adorerais vraiment lire des fanfictions dessus. C’est toujours très intéressant de voir comment les fans perçoivent notre univers, et quelles sont leurs attentes. Après, je comprends que certains auteurs puissent avoir peur qu’un fan un peu trop gourmand tente de se faire de l’argent avec leur univers, mais c’est à la loi d’intervenir dans ce cas-là.”
D’autres ne sont pas d’accord avec cette position des auteurs des oeuvres originales : “Je trouve personnellement que c’est un peu égoïste. On ne peut pas vraiment empêcher les gens de rêver à propos d’une oeuvre, de vouloir partager ces rêves avec les autres fans de cette oeuvre, et au final que les gens veulent écrire dessus prouve que quelque part, on a pu les toucher, les intéresser, leur donner envie d’explorer encore plus l’univers et/ou les personnages. C’est une forme de partage avec ses lecteurs, et je trouve ça triste que certains ne veulent pas que ça puisse exister par rapport à leurs oeuvres.” “Pour ma part je ne comprends pas vraiment ce qui les gêne (ce n’est pas comme si l’on pouvait tirer de l’argent de leurs oeuvres et comme le droit d’auteur l’indique, on doit les mentionner). Ont-ils peur que les fans trouvent les versions “fanfiquées” meilleures que la leur ?”
Un des participants à clairement établi son opinion vis à vis de ces auteurs et particulièrement Robin Hobb et Justin Isis: “Pour avoir lu l’avis de Robin Hobb sur le sujet, je grince beaucoup des dents. Je n’arrive à CROIRE qu’un auteur publié puisse avoir une opinion si étroite d’esprit au sujet de la fanfiction, à croire qu’elle a un gros complexe d’infériorité en plus d’avoir un avis générale sur ses lecteurs complètement médiocre. Clairement elle se croit au dessus de tous comme une petite reine qui impose à ses lecteurs de lui baiser le pied. Ses aberrations m’ont clairement hérissé les poils surtout qu’elle ose cracher sur les auteurs de fanfictions pour un pseudo manque d’originalité alors qu’elle-même, auteur de fantasy n’hésite pas à reprendre des idées issu d’autres univers. C’est quand même l’hôpital qui se fout de la charité. J’ai lu aussi celui de G.R.R Martin qui me semble déjà beaucoup plus justifier et réfléchi. Je peux comprendre leur envie de garder l’appartenance de leur univers, personnages et récits, c’est légitime. Cependant, je rejoins ce que dit Justin Isis (que j’ai récemment découvert) lorsqu’il a répondu à Robin Hobb : “Une fois qu’une œuvre est publiée, elle entre dans une zone publique. Les gens commencent à s’y confronter. Elle devient la propriété des lecteurs.” C’est impossible de demander au lecteur ne pas imaginer quelque chose de différent, un précédent ou une suite aux personnages qu’il a suivit, supporté et aimé durant toute l’aventure ! Si ça vous intéresse, voilà le texte qui englobe assez bien mon opinion à travers Justin Isis.”
Les avis sont donc très divergents et tous les arguments sont bons. Personnellement, je trouve cela dommage, en effet, mais je respecte leurs choix. Après tout, ça me fait des univers en moins sur lesquels j’ai envie d’écrire et donc, plus de temps pour les autres 😉
Le monde de la fanfiction est énormément vaste et les univers à travailler sont inépuisables. La fanfiction se place donc dans les deux catégories selon les auteurs : soit c’est un remède, un moyen de débuter, de prendre confiance en soi, d’écrire et de se faire plaisir à écrire, soit c’est un poison car considérée comme illégale, comme du plagiat et comme un manque de création de la part de l’auteur de ladite fanfiction.
Et vous, vous en pensez quoi de la fanfiction ?
Remerciements
Merci à Margot Magguili, Miss Mimbletohnn, Lay, Anaëlle, Nana, Aislinn Thb, Mélany Bigot, Hoshiro-Ryuko, Samantha Pryde, Dorian Lake, Philippe-Aurèle Leroux, Melior Silverdjane, Céline Walkowiak, Ashley Plateada, Céline Chevet, Kate Lyna, Alicia Alvarez, Auralia1998, L. Williams, Laniar15, Floralie Resa, Cassandra Patte, Cornedrue99, Melgane, Edelwinter, Manon, Ivanka, Comet et à tous les autres auteurs anonymes qui ont pris le temps de répondre !
Pour aller plus loin
- Etudes-fanfiction
- La fanfiction, par la Communauté des Mots
- Génération Écriture : Dossier sur la fanfiction
- Lexique de la fanfiction
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