Pourquoi choisir l’auto-édition ?

Comme vous le savez sûrement, j’ai sorti mon premier roman (oui !) au début du mois. C’est la réalisation d’un rêve pour moi en tant qu’autrice et un accomplissement personnel. Choisir l’auto-édition était une expérience incroyable que je serais prête à recommencer. Si aujourd’hui j’écris cet article, c’est pour vous faire part de mon expérience. Ces derniers mois m’ont apportés beaucoup et ont eut un impact sur ma vision de moi-même en tant qu’autrice. Peut-être qu’à travers ces mots, je pourrais également vous pousser à sauter le pas ou répondre à certaines de vos interrogations. Alors, c’est parti !

Choisir l’auto-édition : un contrôle de A à Z

Relecture et dernière correction

Choisir l’auto-édition, c’est d’abord prendre en compte qu’on se lance en solo dans une grande aventure. C’est nous, en tant qu’auteur, qui allons mener toutes les étapes du projet. Pour ma part, j’ai fait appel à une correctrice pour relire mon roman puis, plus tard, j’ai tout relu et repasser sous Antidote. Ce premier travail était phénoménal et j’y ai passé bien plus de temps que je ne l’aurais pensé. 

Mise en page

Après la dernière relecture vient la mise en page. Et oui, choisir l’auto-édition, c’est s’occuper, souvent, soi-même de la mise en page complète du roman. Heureusement, avec mes connaissances en graphisme et les ressources mises à ma disposition par The Book Edition, j’ai pu gérer cela seule. Néanmoins, ce n’était pas qu’une partie de plaisir, loin de là : entre la numérotation qui ne se mettait pas automatiquement, le texte qui se décalait d’une page à une autre… J’en ai, là aussi, passé plusieurs matinées et soirées pour que tout soit parfait. Une fois le PDF généré, la couverture réalisée, je n’ai eu plus qu’à le faire valider sur la plateforme et le tour était joué !

Ceci, c’est pour les deux énormes dernières étapes avant la publication finale. Je me suis rendue compte de l’étendue du travail, de tout ce que ça impliquait véritablement. Car, finalement, en édition traditionnelle, l’auteur ne pense pas à ces éléments : c’est la maison d’édition qui le prend en charge. 

Choisir l’auto-édition et tout ce que ça implique

Finalement, je n’ai pas encore répondu à la question : pourquoi choisir l’auto-édition ? Si je suis passée par cette voie pour mon roman WIRE, c’est avant tout pour en avoir le total contrôle. Ce roman, c’est sans aucun doute mon plus gros projet abouti, celui sur lequel je travaille depuis le plus longtemps. Débuté en 2021, je n’ai jamais envisagé la publication en maison d’édition pour ce roman.

Pour ou contre l’édition traditionnelle ?

À l’époque où j’ai imaginé cette histoire, où je me suis plongée, corps et âme, sur l’île de Svetlana, j’étais encore au lycée et mon expérience dans l’édition commençait tout doucement. Je n’avais rien signé, mais avec ma bande d’amies, nous avions été repérées par un éditeur. Il s’est trouvé que c’était la pire personne du monde entier et clairement, cela a joué sur ma décision de tout prendre en charge pour cette histoire-ci. Surtout que WIRE n’est pas qu’une trilogie. Elle fait partie d’un cycle bien plus complet et qui était très cher à mon coeur. Je ne le voyais pas passer dans d’autres mains que les miennes.

Les trucs à penser

Choisir l’auto-édition pour moi est donc une évidence pour tout le cycle Luke & Nina. Je vous cache pas que c’est énormément de temps et de patience. Il faut penser à énormément de choses auxquelles nous n’aurions pas le réflexe de penser. Voici une liste non-exhaustive des trucs à prévoir quand on veut s’auto-éditer :

  • Acheter un ISBN, pour la version papier et la version PDF ou ebook, et générer un code barre,
  • Ajouter toutes les mentions légales au sein du roman,
  • Envoyer le roman à la BNF pour qu’il soit officiellement enregistré,
  • Définir le prix de vente de son roman et ce n’est pas toujours évident à évaluer,
  • Rédiger la dédicace et les remerciements, faire en sorte de n’oublier personne et de rester spontané,
  • Prendre en compte les temps de validation de la plateforme d’impression à la demande : validation de couverture, validation de l’intérieur, etc.

Au moment où j’écris ces lignes, mes romans sont en cours d’acheminement jusqu’à chez moi. Il faudra alors que je prévienne toutes les personnes qui l’ont précommandé pour recevoir les paiements, faire toutes les dédicaces et enfin, les envoyer ou les remettre. Encore beaucoup de travail, mais qui est très gratifiant !

Pourquoi l’impression à la demande ?

Maintenant que je vous ai dit pourquoi j’avais choisi l’auto-édition pour WIRE, une petite explication du pourquoi l’impression à la demande. Si vous ne savez pas ce que c’est, c’est une méthode d’impression qui se fait à la commande et non pas en groupé. Cela permet à l’auteur de ne pas avoir de stock de livres qui dort chez lui et de faire des économies. L’impression à la demande était la solution la plus simple pour moi :

  • Pas de stocks qui prend la poussière chez moi,
  • Si j’ai besoin de nouveaux exemplaires, je les commande directement sur la plateforme,
  • Le livre est facilement accessible en ligne, sans que j’ai eu besoin de créer un site e-commerce exprès,
  • La gestion du format PDF téléchargeable qui est facilitée,
  • Des économies : même si j’ai du faire imprimer une trentaine d’exemplaires, je sais qu’ils ne resteront pas chez moi et ça évite donc d’avoir des livres (et de l’argent) qui dort.

Si jamais ça vous intéresse, je pourrais vous faire une petite présentation de la plateforme The Book Edition, par qui je suis passée pour réaliser mon roman. 

Pour moi, choisir l’auto-édition était la bonne solution, pour ce roman-ci. Je retenterai bien l’expérience, mais compte également me diriger vers des maisons d’édition pour certaines de mes histoires. C’est une expérience enrichissante qui m’a donné des clés de compréhension de ce monde et qui me permet aujourd’hui de me rendre compte de l’étendu du travail. 

Et vous, allez-vous ou avez-vous tenté l’auto-édition ? Racontez-moi !

This Post Has 4 Comments

  1. Liliàn Rolf

    Hello Elodye !

    Merci pour ton retour très enrichissant. Comme tu le sais, c’est une aventure qui me séduit pour Les Chevaliers Vespéraux, donc lire ton expérience sur le sujet me donne toute la motivation possible pour mener ce projet à terme. Je t’avoue que l’aspect “gérer seule” m’effraie un peu lol j’ai peur d’oublier des choses ou de ne pas savoir gérer certains éléments. Si je galère, tu pourras m’aider ? ^.^” Donc, oui, du coup, pour répondre à ta question, je compte tenter l’auto-édition… quand je serais prête (et Cullen aussi !). Je n’hésiterai pas à revenir sur cet article, le cas échéant, pour m’assurer de ne rien laisser au hasard… et me re-motiver au besoin !

    Bravo pour avoir franchi ce cap ! Tu peux être très fière de toi et j’ai hâte de recevoir mon exemplaire.

    A bientôt,

    Lili

    1. Elodye H. Fredwell

      Je te cache pas que c’est terrifiant quand tu te rends compte de tout ce que tu as à faire, mais à la fin, tu te rends compte que tu es capable de le faire. Je suis sortie de ma zone de confort et j’en suis très heureuse 🙂
      Si t’as besoin de plus de précisions sur certains points, hésite pas, tu sais où me trouver 🙂

  2. Enirtourenef

    Je pense que ce n’est vraiment pas pour moi… Je sais que c’est un gros stéréotype que je vais dire (et tu le démontes très bien !) mais pour moi un auteur qui s’auto-édite c’est un auteur qui n’a pas trouvé preneur en maison à compte d’éditeur et qui se publie tout seul par dépit, un peu le “génie incompris”, tu vois ? Alors je sais que c’est un énorme stéréotype et que certains trouvent des avantages à l’auto-édition voire plus qu’en édition classique. Mais c’est comme ça, je n’arrive pas à sortir cette idée de ma tête. J’ai aussi ce besoin de légitimité, d’être “acceptée”, qu’on pro me dise que mon travail est bon, me fasse confiance (ce qui est con, parce que la preuve qu’un avis d’éditeur n’est pas objectif c’est que pour un oui on reçoit 50 non). J’ai ce besoin de légitimité et je ne pourrais jamais passer outre, je pense.

    1. Elodye H. Fredwell

      Alors, je n’ai pas choisi l’auto-édition par “dépit”, c’était un choix car je ne voulais pas que cette histoire soit publiée en maison d’édition, tout simplement. Mais j’ai d’autres projets que je veux mettre en maison d’édition. Ce sont les choix de chacun. Je ne me sens pas du tout comme génie incompris… Je comprends que tu souhaites ce besoin de légitimité, mais comme tu le dis, une maison d’édition ne fait pas de toi quelqu’un légitime à l’écriture 😉

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